Publié par Christophe
Sur la lancée de notre précédent article de blog, je consacrerai celui-ci à la démarche à entreprendre lorsque vous, en tant que particulier ou professionnel, souhaitez faire traduire un quelconque document vers une langue qui vous sera intelligible. Comment savoir si on frappe à la bonne porte ?
« Je dispose d’un document en néerlandais et je souhaite le rendre accessible à mes collaborateurs : comment dois-je procéder pour en obtenir la traduction française ? »
\n\nPas la solution. Les outils de traduction automatique proposés sur Internet ne vous offrent pas ce que vous recherchez. Enfin, normalement pas. Ces derniers proposent des systèmes automatiques basés sur des bases de données qui sont alimentées de termes, de syntagmes et de morceaux de phrases qui sont resservis plus ou moins tels quels lorsque vous effectuez vos recherches. Autrement dit, en fonction de la langue et de la complexité des phrases que vous soumettez à la machine, le système vous proposera une « traduction » heureuse… ou pas du tout. Ainsi, les systèmes automatiques sont logiquement plus performants, si on peut dire qu’ils le sont, en anglais qu’en néerlandais, par exemple.
\n\nPrenons un contrat. Le système de traduction automatique que l’on vous propose sur le Net ne vous rendra pas les nuances des tournures et formules, consacrées ou non, du domaine juridique. On manquera donc de subtilité… si seulement il est nécessaire d’aller jusqu’à parler subtilité. Encore faut-il voir le rendu. Je ne m’étends pas trop sur le sujet et sur l’exemple présent, mais je vous invite éventuellement à faire l’un ou l’autre test par vous-même.
\n\nUne phrase n’est pas l’autre, une langue bouge. Il peut exister mille et une façons de faire passer un message, de laisser transparaître une émotion. Ce n’est donc pas en demandant à la machine ce qu’elle peut proposer de plus ressemblant, vis-à-vis de ce dont on dispose, que l’on obtiendra une véritable traduction spécialisée et professionnelle. Il ne faut néanmoins pas nier que la tendance est au développement de tels outils, mais nous sommes loin du compte.
\n\nUne solution souvent appréciée qui fait bonne figure, mais qui n’est en réalité pas adéquate. Apprendre une langue et, une fois l’apprentissage arrivé à un stade avancé, « parler » et « écrire » une langue, ce n’est pas traduire. Sa connaissance du néerlandais, aussi avancée soit-elle, ne fait pas de votre collègue un traducteur. En effet, le traducteur professionnel est au préalable véritablement formé à la traduction, aux processus de traduction. J’en profite pour glisser que les études en traduction, en Belgique, se déclinent autour d’un Master (formation de type universitaire en 5 ans) en traduction. La formation est donc bien réelle, bien que la spécialisation se dessine davantage sur le terrain.
\n\nAttention, cela ne veut pas dire qu’un proche ne peut pas présenter d’excellentes prédispositions au métier de traducteur, mais la solution optimale reste en tout temps le recours à un service professionnel.
\n\nDernière remarque : se la jouer sans filet n’est pas non plus une option étant donné les enjeux que peut cacher la traduction d’un document (contrat, consignes de sécurité, brochures informatives à portée commerciale, etc.)
\n\nComme mentionné plus haut, faites confiance à un pro. Et encore, pas à n’importe lequel. Assurez-vous :
\n\nVous avez ici une petite checklist, bien que d’autres filons et points d’attention existent. Vous devriez pouvoir un peu mieux vous y retrouver, dans ce monde passionnant qu’est celui de la traduction. Et pour toute question, on est là.
\n\nRLM
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